Thérèse, maman de six enfants, et ‘bonne-mamy’ de 21 petits-enfants.
Il n’y a pas si longtemps, tout le monde allait à la messe. Pendant que pépé était au café. On nous baptisait, on nous ‘communiait’, et tout le reste jusqu’au mariage et l’enterrement ! Caricature pour les uns, souvenirs joyeux pour les autres. Tout allait de soi, et on ne se posait guère la question de savoir comment transmettre ses valeurs, ses convictions, sa foi, à ses enfants. Le monde a changé, la société et ses habitudes également. Et si d’un côté la perte de nos repères pourra nourrir une nostalgie déplacée, d’un autre elle nous offre la chance de repenser ce que nous cherchons à transmettre.
Transmettre, c’est comme léguer. Mais de son vivant. C’est chercher à éduquer, à initier, à donner envie. Qui aime, transmet, volontairement ou non. Et lorsqu’on parle de foi, de convictions intimes, l’humilité ne peut que primer : personne ne peut forcer qui que ce soit à croire en Quelqu’un… A chacun d’apprécier la manière dont nos proches s’approprient nos joies, nos découvertes, nos fondements. Vos enfants ne sont pas vos enfants, disait Khalil Gibran. A eux de créer leur chemin, en se servant des appuis qu’on leur aura offerts.
Aujourd’hui encore, des parents et des grands-parents souhaitent donner à leur descendance des repères pour avancer, construire, grandir. Un legs plus qu’une garantie, qui ne se conçoit que dans le respect de leur liberté. Que feront ces enfants de ce qu’on leur aura transmis ? Comment accompagner leurs questions, sans chercher à imposer ? C’est un véritable exercice d’équilibriste, qui réjouira ceux qui s’y prêtent : parce qu’aimer, c’est d’abord écouter, guider l’autre dans ce qu’il est et deviendra.
A ceux qui croient en son nom, il a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu. Jean 1,12
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Pistes pédagogiques
1. Mots-clés
enfants, messe, aimer, repères, liberté.
2. Approfondir
Y a-t-il quelque chose qui vous a touché ou au contraire agacé dans cette interview ?
Dans quelle mesure avez-vous choisi de transmettre des valeurs ou des convictions à vos enfants ou petits-enfants ?
Parlez-vous de votre foi avec vos proches ? Jusqu’à quel point ? Existe-t-il des tabous ?
Regrettez-vous certains de vos choix en matière d’éducation ? Nourrissez-vous des regrets à ce niveau-là ?
La foi doit-elle toujours s’exprimer par des mots ?
3. Agir
Comment améliorer les relations que j’entretiens avec mes enfants, avec ceux des autres ? Comment éduquer, tout en éveillant à la liberté ? Dieu est-il d’abord dans les formes ou dans les actes pour moi ? Suis-je prêt à parler de Dieu en famille ?
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