Prendre du temps hors du temps

Marie-Thérèse, partage son temps entre le monde hospitalier et des temps de ressourcement centrés sur sa communauté (L’Arche Bruxelles), ses amis  et des moments de silence. Amoureuse de  silence, elle l’est aussi des monastères. Parler de monastères, c’est évidemment se risquer à faire naître en chacun une imagerie plus proche du Nom de la Rose […]

Marie-Thérèse, partage son temps entre le monde hospitalier et des temps de ressourcement centrés sur sa communauté (L’Arche Bruxelles), ses amis  et des moments de silence. Amoureuse de  silence, elle l’est aussi des monastères.
Parler de monastères, c’est évidemment se risquer à faire naître en chacun une imagerie plus proche du Nom de la Rose que de ce que vivent les moines et moniales aujourd’hui. En Belgique comme ailleurs, des centaines d’hommes et de femmes ont choisi  de vivre leur relation à Dieu et à l’humanité dans des lieux particuliers, à la marge des rythmes du monde. Les deux pieds ancrés dans la terre des expériences, et les yeux tournés vers le Ciel, ils ouvrent leur porte à qui souhaite se frotter à leur quotidien. Sans devoir montrer patte blanche.
De pierre, de bois ou de béton, les monastères ressemblent tantôt à ces chalets de baroudeurs, tantôt à des citadelles imprenables. A l’intérieur, on  y cultive l’accueil, l’écoute, l’attention, le respect, la bienveillance jusque dans les plus petites choses. On s’y pose, on y prie, on y respire, on y reprend des forces, on y nourrit sa Foi. De très nombreuses personnes telles que Marie-Thérèse ont choisi de faire de ces lieux, des haltes régulières,  des endroits vers lesquels se retirer, pour mieux digérer le monde qui nous rattrape de manière parfois brutale.
Si les moines et moniales ne vivent pas sur les mêmes modes, sur les mêmes temps que nous, ils représentent néanmoins un attachement au monde que leur permet cette relative distance… Un paradoxe que chacun peut expérimenter, en fonction du temps qu’il est prêt à s’accorder. Fréquenter un monastère est une expérience hors du temps.  C’est oser se décentrer pour mieux revenir à soi et aux autres, oser l’économie des moyens pour apprécier la richesse du quotidien, oser s’inscrire dans un cadre et un mouvement tout dédiés au divin comme à l’humain.

Pour toi, quand tu veux prier, entre dans ta chambre la plus retirée, verrouille ta porte et adresse ta prière à ton Père qui est là dans le secret. Matthieu 6,6

 

Liens

 


Pistes pédagogiques

1. Mots-clés
monastère, temps, accueillir, silence, recul.

2. Approfondir
Y a-t-il quelque chose qui vous a touché ou au contraire agacé dans cette interview ?
Ressentez-vous le besoin de prendre du temps ‘pour vous’, de changer de cadre ?
Avez-vous déjà visité un monastère, ou séjourné dans un lieu équivalent ? Pour quelle raison ? Qu’en avez-vous retenu ?
« Les monastères sont des lieux qui accueillent » : nos stéréotypes ne nous invitent-ils pas à penser l’inverse ? Comment concevoir la liberté dans des endroits plus ou moins clos ?
Prenez-vous du temps pour méditer, ou pour prier ? Avez-vous chez vous un coin prière ou un espace neutre pour décompresser ?

3. Agir
Comment prier avec ferveur et régularité ? Comment m’aménager des temps de silence ou de retrait dans ma vie bien remplie ? Comment puis-je aider autrui à s’asseoir, et à écouter Celui qui vient ? Comment montrer la beauté de la prière à autrui ?

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