Nous avons tous dans nos familles un frère disparu trop tôt, un cousin fauché en pleine jeunesse, une amie emportée par un accident, par la maladie. Révolte. Dégoût. Injustice. Dans ces cas-là, parler de Dieu n’est pas évident… Philippe et Francine nous partagent leur expérience.
Personne ne souhaiterait à quiconque de vivre le deuil. Même si celui-ci fait partie du cheminement de tous, on n’y est jamais préparé, on ne souhaite pas trop en parler : certains de nos proches ont des mots gentils, des mots gênés, ou font parfois « comme si de rien n’était », en espérant que cela nous aide à passer à la suite.
A y regarder de plus près, ce n’est pas tant la mort qui est taboue dans notre société. La mort, on en rit même, on en fait des masques, on la défie dans des jeux, on en écrit des dictionnaires et des séries. Mais le deuil reste un sujet dont on n’ose pas parler, par peur, ou par pudeur.
Dans ces cas-là, parler de Dieu n’est pas évident… Quand tout va bien, on a parfois du mal à reconnaître sa présence au cœur de nos vies. Quand tout s’empire, où est-il, ce Dieu qui soulage et épaule ?
Philippe et Francine ont réussi à traverser l’épreuve de la mort de leur fils Renaud en choisissant de recevoir, plutôt que de rendre, de crier, de blesser. Recevoir ce je-ne-sais-quoi d’impalpable, d’inconcevable, d’incroyable peut-être, qui leur a fait prendre conscience que Dieu les accompagnait au cœur même de la souffrance et de la douleur.
Vivre l’absence reste nécessaire, et peut passer par de petites choses toutes simples : un dialogue vrai, quelques photos, une anecdote. Non pas pour cultiver la douleur de l’absence, mais pour porter la mémoire de celui que l’on a perdu au cœur de la vie quotidienne.
Quelle que soit la manière dont on le vive, traverser le deuil, c’est d’abord en parler.
Et continuer de parler de ceux et celles qui nous ont précédés.
Il essuiera toute larme de leurs yeux, La mort ne sera plus. Il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni souffrance, car le monde ancien a disparu.
Apocalypse 21,4
Liens
Pistes pédagogiques
1. Mots-clés
souffrance, absence, amour, présence de Dieu, force
2. Approfondir
Y-a-t-il quelque chose qui vous a touché / agacé dans cette interview ?
Peut-on encore vivre joyeux après avoir vécu de grandes souffrance ?
Après la mort de quelqu’un, continuer à le faire vivre : qu’est-ce que cela veut dire, concrètement ? En avez-vous déjà fait l’expérience ?
3. Agir
Trouver la force de Dieu au cœur de la souffrance, expérimenter sa présence précisément dans les obscurités de nos vies.
Comment ‘compter sur Dieu’ quand tout va mal ?
La joie de vivre, c’est une décision de vie !
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