Confession intime

Lucien, professeur de religion et animateur de la pastorale scolaire. Aime les mots jusqu’à les coudre, le malt jusqu’à le boire (avec sagesse), l’homme jusqu’à le célébrer. Peu d’entre nous l’ont vu de leurs propres yeux. Quelques-uns l’ont entre aperçu dans un film. Dans la plupart des églises trône encore, pas très fièrement, le confessionnal […]

Lucien, professeur de religion et animateur de la pastorale scolaire. Aime les mots jusqu’à les coudre, le malt jusqu’à le boire (avec sagesse), l’homme jusqu’à le célébrer.

Peu d’entre nous l’ont vu de leurs propres yeux. Quelques-uns l’ont entre aperçu dans un film. Dans la plupart des églises trône encore, pas très fièrement, le confessionnal de bois aux portes grinçantes. Un meuble au riche patrimoine, qui a entendu les angoisses, partagé les joies, apprécié les efforts, soulagé les pleurs. Un meuble plus beaucoup à la mode, mais dont l’essence, la raison d’être, vit toujours au creux des pierres de l’Eglise. Se confesser ? Une pratique reléguée au rayon des souvenirs médiévaux, un sacrement assimilé à tort aux thérapies en tout genre.

Faute avouée à moitié pardonnée ? L’adage montre bien mal qu’il n’est pas ici question de jugement, encore moins de condamnation, mais d’abord d’un moment durant lequel déposer son fardeau, d’un espace dans lequel s’en remettre à Dieu, avec l’aide d’un des représentants de l’Eglise. Une opération à cœur ouvert (!), qui ouvre une infinité de nouveaux possibles. Se laisser réconcilier, c’est retrouver sa propre cohérence, premier pas vers notre équilibre avec l’autre. C’est accueillir le pardon reçu, pour l’offrir à notre tour.

 Aujourd’hui encore, des hommes choisissent de se rendre dans un bureau, dans un endroit retiré, en plein air ou dans un confessionnal pour recevoir le sacrement de la réconciliation. Un temps de discussion entre adultes, d’échange, dans lequel sont accueillis nos manquements, nos trébuchements, nos erreurs aussi. Un lieu pour que circule la parole, pour que le verbe réunisse ce qui a été brisé, ce qui a été cassé, avant qu’une marche arrière ne soit plus possible.

Et quand vous êtes debout en prière, si vous avez quelque chose contre quelqu’un, pardonnez, pour que votre Père qui est aux cieux vous pardonne aussi vos fautes. Marc 11,25

 

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Pistes pédagogiques

1. Mots-clés
rupture, rapiécer, parole, jugement, pardon.

2. Approfondir
Y a-t-il quelque chose qui vous a touché ou au contraire agacé dans cette interview ?
Qu’est-ce qui dans votre vie a cassé ? Quelles sont les ruptures que vous avez eu à traverser ? Comment vous en êtes-vous sorti(e) ?
Avez-vous déjà pardonné à quelqu’un ? Pourquoi avoir posé ce geste ?
Expliquée par Lucien, avez-vous compris ce que recouvre cette notion de ‘réconciliation’ ?
Avez-vous déjà demandé à recevoir ce sacrement ? En quoi cette démarche vous a-t-elle épaulé(e) ? Sinon, que pensez-vous de cet ‘acte gratuit’ : bizarre, magique, intriguant ?

3. Agir
Ne serait-il pas temps d’offrir mon pardon à celui ou celle qui m’a blessé ? Comment devenir l’outil qui relie, qui rapproche, qui recoud ? Dans ma famille, comment puis-je accompagner un proche dans un processus de réconciliation ? Comment l’apprendre à mes enfants, mes voisins, mes parents ?

Une réponse to “Confession intime”

  1. Lemaître Geneviève dit :

    Beau témoignage, ouvert qui incite à la liberté et à la vérité !
    Merci pour la simplicité d’oser parler de ce dont on ne parle souvent plus !

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